CCSSO – Plan de Mobilité

Il a été réalisé de façon mutualisée par 6 intercommunalités (86 communes). Le coût pour notre communauté de communes : 130 000 € (hors subvention). Seules les unités urbaines de plus de 100 000 habitants ont l’obligation de le réaliser. Cette étude de mobilité a été réalisée auprès de 5 000 habitants, complétée par une étude de stationnement et une enquête des pratiques des utilisateurs des pôles d’échange. Des tables rondes avec des élus, comités des maires, etc … ont permis d’établir des scénarios de mobilité pour chaque intercommunalité.

780 000 déplacements sont effectués chaque jour par les habitants du sud de l’Oise. 32% sont liés au travail ou aux études, 63% sont réalisés au sein du territoire, 9% en transports collectifs. L’attractivité de l’Ile de France est toujours très importante. Le poids des habitants travaillant à Roissy est fort.

La CCSSO est très dépendante de la voiture. Le niveau de desserte par bus des villages est faible. De plan de mobilité doit être en cohérence avec le PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial). Son but est de diminuer la consommation d’énergie, le CO2, les GES (Gaz à Effet de Serre). “La réduction des déplacements est identifiée comme un enjeu majeur pour atteindre les objectifs de développement durable. L’objectif est de diminuer les émissions de GES de 40% de 1990 à 2030.”

Le scénario retenu pour la CCSSO s’organise autour d’un pôle de niveau 2 (Celui de Senlis) et d’un maillage d’aires de mobilités rurales qui permet un rabattement des villages vers Senlis : transport à la demande, covoiturage, autopartage, location de vélos, parkings relais, auto-stop organisé combiné à une offre renforcée pour les lignes régulières.

Le Pôle d’Echange de Senlis sera réaménagé : 12 postes à quai, fin du stationnement Place de la Gare, espace d’attente pour les voyageurs, point Info, billetterie, hubs dans l’écoquartier. Le résultat attendu est une diminution des déplacements en voiture sur le territoire de 47 000 à 38 000 et l’augmentation de la place du vélo.

Le projet du plan se décline en 34 Fiches-Action :

  • Construire une gouvernance de la mobilité : Recruter un Référent Mobilité
  • Se poser la question de la prise de compétence par la Communauté de Communes
  • Améliorer les dessertes par bus du réseau interurbain (surtout Senlis-Pont-Sainte-Maxence et Senlis-Creil)
  • Renforcer les liaisons vers le pôle de Roissy : soutenir le maintien de la ligne 40 Creil-Senlis-Roissy. (Une grande partie des actifs de la CCSSO travaille à Roissy, de même la liaison vers Compiègne est à développer.)
  • Renforcer la ligne de TUS vers les principales zones d’activité : les arrêts de bus de la zone industrielle sont peu utilisés : la zone des Portes de Senlis n’est pas desservie.
  • Aménager des liaisons cyclables interurbaines et dans Senlis : location de vélos, aide à l’achat, arceaux de stationnement (5 à 15 millions à la charge de la Communauté de Communes et subventionnés par l’Etat, la Région et le Département)
  • Schéma Régional d’aires de covoiturage : à terme, il est prévu de les transformer en pôle multi-modal. 5 aires de mobilité rurale sont prévues dont une à Chamant sur la route Creil-Péage A1 dans les deux directions.
  • Développer les arrêts d’auto-stop
  • Déployer des bornes de recharge électrique
  • Améliorer les conditions d’intermodalité de la gare de Senlis : requalification des arrêts de bus, aménagement, services, tiers lieux, parking vélo et services associés, suppression du stationnement devant la gare, parking souterrain. Le coût total est de 2 650 000 €.
  • Améliorer l’accessbilité : il n’y a pas de schéma directeur d’accessibilité, pas d’agenda d’accessibilité programmé, ni de PAVE (Programme d’Accessibilité des Voiries et Espaces publics) pourtant obligatoires. 3 communes sont dans l’obligation de le réaliser : Senlis, Thiers, Fleurines. Le coût est de 120 000 €.
  • Requalifier le stationnement à Senlis pour limiter la place de la voiture. Réduire l’offre de stationnement dans le centre ancien, réglementer le stationnement dans les autres secteurs de la ville, étudier la piétonisation du centre-ville, lancer une étude urbaine visant à transformer la D1017 (qui vient d’être refaite ainsi que les trottoirs !!!)
  • Maitriser la logistique urbaine, concernant les livraisons dans le centre où l’acheminement des camions vers Amazon
  • Modifier le PLU à proximité d’un pôle d’échange : “Les ménages à proximité d’un pôle d’échange sont plus susceptibles d’utiliser les transports collectifs. Un place de stationnement maximum par logement suffira dans un rayon de 500 m d’un pôle d’échange. Parallèlement , les nouveaux logements devront être construits près des pôles d’échange.

Remarques :

  • Beaucoup d’actions non hiérarchisées. Un catalogue dont le coût est partiellement prévu mais déjà important et qui doit être géré par la CCSSO. La CCSSO n’en a pas les moyens.
  • Un projet qui donne une importance hors de propos au Pôle d’Echange Multimodal de la gare routière de Senlis. Pourquoi les habitants de la CCSSO viendraient-ils, à la gare de Senlis, payer un stationnement, pour prendre un bus qui les amèneraient à Roissy ? Soit ils vont directement en voiture à Roissy, soit ils se garent au Pôle d’Echange Multimodal de Chamant et prennent le bus 40.
  • L’aire de covoiturage/arrêt de bus de Chamant fait directement concurrence au Pôle d’Echange Multimodal de la Gare de Senlis. Pourquoi le bus 40 reviendrait-il sur ses pas pour entrer dans Senlis et aller à la gare alors qu’il peut aller tout droit et entrer directement sur l’autoroute ?
  • Attention à la requalification du stationnement à Senlis. Quelles conséquences pour les utilisateurs ?
  • La modification du PLU, quant aux places de stationnement obligatoires pour les nouvelles constructions aux abords du Pôle d’Echange Multimodal est une aubaine pour les promoteurs mais certainement pas pour les Senlisiens.
  • Alors que les autres communautés de communes bénéficient de moyens de transport qui favorisent le développement économique et la diminution de la pollution (liaison ferroviaire Roissy-Picardie et Paris-Picardie), Senlis et les villages de la CCSSO seront de plus en plus isolés et enclavés. C’est le choix du sous-développement durable qui est fait pour Senlis.

Propositions :

Objectif : favoriser le développement économique et touristique, les déplacements des étudiants et rendre plus accessible la ville aux personnes âgées ou isolées des villages tout en diminuant le CO2 et les GES.

  • Créer une gare autoroutière Compiègne Chevrières – Senlis – Parc Astérix – Roissy à proximité de la zone industrielle aux environs d’Electrolux
  • Améliorer les liaisons Senlis – Gare d’Orry-la-ville (y compris le week-end) et Senlis – Gare de Creil
  • Créer des liaisons villages – Senlis, hors parcours scolaires et qui pourraient être des taxis à la demande.